Et en attendant le programme, voici le teaser radio ! :
Affiche pour les rencontres du 7 Avril
Les Versaillais du Larzac
Afin de ne pas laisser la mémoire s’effacer, nous republions ici un article écrit par Gilles GESSON (habitant du Larzac), publié sur Indymédia en 2013.
Inspiré.e.s par un autocollant d’époque, nous nous sommes permis.e.s d’ajouter une légende à la 1ère des deux photos qui l’illustrent (sacré JB, il a l’air de bien s’marrer. Son pote doit lui en avoir sorti une bien bonne. Et quel éclectisme dans la camaraderie, la grande classe…!).
Le 18 juillet, le Larzac recevait le ministre de l’Agriculture venu signer la prolongation du bail de la Société civile des terres du Larzac (SCTL).
Des militants solidaires de la lutte des paysans de Notre-Dame-des-Landes, venus de Millau, de Saint-Affrique, de Rodez… et du Larzac, se sont invités pour interpeller le ministre sur cette question, au grand dam de paysans du Larzac devenus soudain schizophrènes.
En 1985, quatre ans après l’abandon du projet d’extension du camp militaire, l’Etat rétrocédait aux paysans du Larzac les terres qu’il avait acquises dans cette perspective, par la création d’un office foncier, la SCTL, unique en France : l’Etat reste propriétaire des terres, mais celles-ci sont gérées directement et collectivement par les paysans. Les avantages sont nombreux : pas de propriété privée, donc ni spéculation foncière ni accaparement de terres à des fins non agricoles ; installation de jeunes paysans qui n’ont plus à s’endetter à vie auprès des banques et peuvent, avec l’assurance de baux de carrière jusqu’à leur retraite, se concentrer sans crainte sur leur activité et ainsi innover dans une agriculture paysanne respectueuse de la qualité et de l’environnement ; fermes toutes exploitées, et non utilisées comme des résidences secondaires, etc. Par ce système, le Larzac est aujourd’hui un « pays » peuplé, vivant, actif, novateur, où la population agricole a augmenté de 20 % en trente ans, à l’inverse de ce qui se passe partout ailleurs en France.
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Prise de parole du CNCA lors du départ de la manif pour fêter l’abandon du projet d’aéroport de NDDL le 17/01/2018
Bonjour à toutes et à tous,
Nous sommes extrêmement content.e.s que le rapport de force que nous avons construit ensemble dans la lutte contre ce projet d’aéroport ait obligé le gouvernement à renoncer en annonçant l’abandon officiel du projet.
Cependant, bien plus qu’un simple aéroport, c’est surtout contre le monde qui va avec que beaucoup d’entre nous luttons. Et ce sera désormais un combat dur à mener pour faire en sorte que tout ce qui s’est construit sur la ZAD – entre le gen.te.s, dans les champs, dans les maisons, ou sur les routes – puisse continuer à vivre et à s’expérimenter.
Se battre contre le monde qui va avec cet aéroport, c’est aussi se battre contre toutes les autres expulsions. Et nous pensons notamment à la fac occupée depuis presque deux mois par des dizaines de jeunes exilés.e.s réclamant un logement décent et l’arrêt des galères administratives.
Ce soir, nous pensons à toutes les forces qui ont permis l’abandon du projet d’aéroport, et notamment à toutes celles et ceux qui se sont motivé.e.s en France et ailleurs. Nous pensons également à toutes celles et ceux qui continuent à se battre avec chaque jour plus de rage contre le monde qui va avec cet aéroport.
Alors, c’est en soutien à toutes ces luttes que nous voulons partir en manif maintenant.
Plus que jamais, nous lutterons pour maintenir le rapport de force et arracher d’autres victoires.
Dehors les tire-au-cul-de-sac
Dehors les tire-au-cul-de-sac
Merci Bernard d’hier
Bouge dehors !
Bull immobilier
Avec tant de si bonnes raisons, il ne reste qu’à les rayer de la carte ! Pour le bien urbain, les bulldozers vont désenclaver le quartier, diversifier l’habitat, éradiquer la paupérisation et les conflits de voisinage. En avril 2016, un collectif de soutien se créé autour de ce « village à défendre ».
Comme le bailleur Habitat 44 a la fibre sociale, il a pondu une charte de relogement en écartant ces pauvres bougres, façon puzzle, relégués à Saint-Mars-La-Jaille, Thouaré, Saint-Père-en-Retz, Sainte-Luce et même ND des Landes (c’est tendance)… Avec parfois moins de 48 heures pour se décider à signer. À chaque départ, parpaings et plaques métalliques murent les accès aux maisons. Une dizaine de familles a dû accepter de partir, mais certaines veulent à tout prix revenir là où elles ont toujours vécu. Des ingérables, on vous dit.
(1) www.grandbellevue-nantes-saintherblain.fr/la-concertation/
(2) 23e adjointe de Nantes, cooptée à la métropole, administratrice à Nantes habitat, présidente de l’École de la 2e chance, ex-militante de la Confédération syndicale des familles.
(3) Ouest-France, 29 décembre 2014.
(4) Ouest-France, 15 mai 2015.
Sur les ruines du futur
On reproduit ici un article de la revue Jef Klak parce qu’il nous semble bien décrire un bout des dynamiques d’urbanisation et de gentrification qu’on peut trouver dans la plupart des grandes villes. On ne peut de fait par exemple s’empêcher de penser à l’île de Nantes et son passé industriel en lisant cet article.
Contre-récit de la révolution des textiles innovants à Roubaix
Par Mickaël Correia
À Roubaix, la zone de l’Union est l’ancien « cœur battant » de l’industrie textile française du XXe siècle. Grèves dans les usines, syndicalisme ouvrier, main-d’œuvre immigrée mais aussi restructurations et délocalisations ont animé ce quartier industriel et populaire jusqu’à ce qu’il devienne au début des années 2000 une des plus grandes friches industrielles du pays. Depuis maintenant près de dix ans, les élus et acteurs économiques locaux ont lancé un vaste chantier de réhabilitation de l’Union pour que la zone devienne à terme un pôle de compétitivité et d’innovation industrielle au service de la métropole lilloise. Symbole de ce projet titanesque, le Centre européen des textiles innovants, qui réunit start-ups, entreprises familiales et laboratoires de recherche, se veut le fer de lance de la future révolution textile. Entre projet de rénovation urbaine, relégation des ancien·nes ouvrier·es du textile et économie de l’innovation, reportage en quatre actes, quatre espaces, sur la friche de l’Union.
Ce texte est issu du deuxième numéro de Jef Klak, « Bout d’ficelle », traitant du textile, de la mode et des identités de genre, et encore disponible en librairie.
Télécharger l’article en PDF.
Vive la métropole du « Grand -Ouest » ?
Voici un des premiers textes écrits par le CNCA sur la métropole nantaise. Il est paru dans le journal de Nantes Nécropole N°1 paru au printemps 2011. On le republie ici pour qu’ils soit plus facilement accessible.
Lorsqu’on cherche à réfléchir sur le projet de métropole nantaise, un lieu commun s’étale en long et en large tout au long des publications et discours des élus locaux : ce projet ne serait que le prolongement naturel, nécessaire et bienvenu de l’agglomération nantaise. Finie Nantes la belle endormie des années 7080, voici la métropole moderne, dynamique et durable. Naturel, puisque que toute chose a vocation à croître ; nécessaire, du fait de la concurrence caractérisant le contexte économique mondial et bienvenu puisqu’il va de soi que plus une ville se développe, plus adviennent confort de vie, richesse des échanges et modernité. Comme ce genre de lieu commun a généralement pour tâche d’empêcher de penser, l’idée est ici de s’en éloigner et de chercher à questionner une série d’enjeux politiques, économiques et sociaux sous-jacents au projet politique qu’est cette métropole du « Grand Ouest » qu’on cherche à nous imposer à grands coups de campagnes de communication.
Métropole et capitalisme mondialisé
Pour définir ce qu’est une métropole, partons de la définition dominante telle qu’on la trouve à foison dans les publications locales institutionnelles. Dans un article du Journal de Nantes Métropole du printemps 2010(1) portant sur sa dimension internationale, la métropole nantaise est représentée au centre d’une série de flux qui y convergent et qui en partent : flux de marchandises avec les entreprises de pointe qui exportent dans le monde entier, flux intellectuels (accueil et formation de chercheurs et d’étudiants), flux de compétences techniques (PME de pointe en biotechnologie, génie civil, aéronautique etc.), ou encore flux culturels et sociaux (entreprises culturelles, flux de touristes et d’artistes…).
Cet article reprend une métaphore de l’espace urbain assez répandue qui est celle du «Hub». Ce terme technique, provenant à la fois de l’univers des aéroports et du monde informatique en réseau, se définit comme une sorte de concentrateur, de noyau par où vont circuler, converger et repartir les différents flux en circulation. Si certaines pensaient encore que la ville était l’espace où ils vivaient et se logeaient, un lieu de travail et d’échanges, voire de culture, ils doivent revoir leur copie : la métropole se présente désormais sous le jour d’une sorte de nœud au travers duquel circulent différents flux.
Projet des Gohards : participation de la Confederation Paysanne 44…
Nous rediffusons ci-dessous un texte publié sur Indymedia Nantes.
Le collectif du Jardin des Ronces est « un jardin spontané, collectif et autogéré » « sur les terres du projet dit des Gohards (projet d’éco-quartier au Vieux-Doulon à Nantes) ».
Menacé·es d’expulsion, elles et ils comptent bien ne pas se faire virer. Pour savoir où en est la lutte, n’hésitez pas à aller voir leur site.
Pourquoi la Confédération Paysanne 44 participe au projet urbain des Gohards?
La Confédération Paysanne 44 a choisi, par le biais de l’organisme CAP 44, de participer à la mise en place du projet urbain des Gohards, dans le cadre d’un accompagnement à l’installation de projets d’agriculture urbaine, comme souhaité par l’aménageur, Nantes Métropole.
Nous, membres du Jardin des Ronces, nous interrogeons sur le sens de cette participation par un acteur censé promouvoir l’agriculture paysanne, connu pour sa capacité à défendre des terres agricoles, notamment face à la ‘bétonisation’.
Plusieurs éléments nous amènent à questionner cet investissement dans ce projet. Continuer la lecture
Indymedia Nantes s’attaque à la métropole
Nous republions ci-dessous un texte paru sur Indymedia Nantes où nous vous conseillons fortement d’aller lire les commentaires qui apportent pas mal d’autre infos sur les projets d’urbanisation en cours à Nantes.
Nantes, quand l’ogre Nécropole dévore nos quartiers
Ces derniers temps la Ville de Nantes et Nantes Métropole accentuent les attaques (le développement selon eux) pour écarter tout un pan de la population qui arrivait encore à se loger à un prix décent sur Nantes tout en cassant une certaine diversité sociale. En parallèle elles redessinent la circulation piétonne pour drainer un public-touriste vers les espaces marchands. L’une après l’autre, et désormais en même temps, des parcelles d’alternatives à leur vision de la Ville idéale sont mises en danger. Après les quartiers du Vieux-Doulon, la Moutonnerie, c’est Feydeau et Chantenay qui se trouvent dans la ligne de mire de l’asseptisation-sécurisée qu’elles nous vendent. Cartographie textuelle de là où en sont les projets.
N’hésitez pas à ajouter vos informations en commentaires pour un prochain article…
Illustration « La Lettre à Lulu«
Tout d’abord, c’est quoi la Métropole ?Un article récent du CNCA, le collectif nantais contre l’aéroport, explique très bien les enjeux sur leur blog Nantes Nécropole:
« la Métropole, c’est le projet de soumettre l’espace urbain à la logique néo-libérale. Les gens qui mènent cette réorganisation de l’espace sont plutôt les gens d’en haut (genre les 1 %…) qui ont un sens de l’entre-soi assez développé, ils ont donc pas envie ni beaucoup l’habitude que les 99 % autres viennent leur dire « Hé, ce que vous être en train de faire, ça nous concerne directement et du coup, on veut bien aussi en discuter et surtout en décider ! ».
C’est donc pour ça qu’ils aiment bien donner un coté naturel à leur projet… Pas naturel au sens d’écologique. Non ! Naturel au sens que ça se discute pas, c’est comme ça… »
Dégage, on aménage ! Les processus de mise en chantiers sont variés, mais toujours bien paramétrés, de l’enquête de voisinage express lancée en plein été à la consultation hyper longue mais habilement orientée, en passant par la récupération des alternatives ou tout simplement en imposant sans discussion : par la porte ou par la fenêtre, les décideurs se comportent en buldozers de nos vies.
Et pourtant, à Nantes, ça semble vouloir s’organiser pour ne pas laisser le terrain des décisions au seuls experts/aménageurs/bétonneurs.
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Peines de prison pour les squatteuses et squatters
Maisons HLM de Nantes Habitat (2013)
Mi Novembre, à Montreuil, trois squatteuses se font arrêter alors qu’elles tentent de rentrer dans une maison abandonnée. Placées en garde à vue 24h pour « tentative de cambriolage », elles passent ensuite en comparution immédiate (qu’elles refusent) et malgré les différentes « garantis de représentativité », elles sont envoyées en taule. Elle finiront par arriver à sortir le 23 (9 jours après leur arrestation) et attendent encore leur procés le 7 décembre…
Cette histoire arrive moins d’un mois après l’arrestation d’un autre squatter, toujours en région parisienne, toujours dans les même circonstance. Mais lui n’aura pas la chance de sortir aussi rapidement… En effet, nous apprenons, qu’a l’issu de sa garde à vue, là encore pour « tentative de cambriolage », il passe en comparution immédiate et est condamner à un an de prison ferme ! En plus de cette peine extrêmement lourde, il se retrouve avec une OQTF (Obligation à Quitter le Territoire Français) !
Nous retransmettons ci-dessous le communiqué du collectif de soutien à Alfidel, qui reviens sur les circonstances de sa condamnation et dans quel contexte « post »-collonial cette condamnation arrive.
Nous souhaitons apporter tout notre soutien à Alfidel, et pensons aux milliers d’autre détenu·es enfermé·es parce que pauvre.
Crève la taule ! Squattons les maisons des juges !
Communiqué du Collectif de soutien à Alfidel :
Le mardi 24 octobre 2017, plusieurs camarades ont tenté de rentrer dans une maison vide afin d’y élire leur domicile. La surveillance bourgeoise de la propriété privée ne cesse de se perfectionner et la maison était équipée d’un système d’alarme. Tous les camarades ont réussi à prendre la fuite sauf l’un d’eux qui, resté en arrière, s’est fait arrêter, et emprisonner…
Les policiers ont entamé une enquête pour tentative de cambriolage, bien que la maison soit inoccupée et que les propriétaires eux-mêmes aient reconnu plus tard que, des quelques affaires laissées sur place, rien n’avait disparu.
Le camarade arrêté n’a pas de papiers et ne peut pas prouver son identité. Déféré pour une comparution immédiate au TGI de Créteil, il a été jugé immédiatement. Il a alors écopé d’une peine d’un an ferme pour un cambriolage sans objet volé… et se trouve actuellement incarcéré à la maison d’arrêt de Fresnes en attendant le procès en appel.
L’emprisonnement d’Alfidel est l’aboutissement provisoire d’une existence très mouvementée, au cours de laquelle il n’a cessé de se faire malmener par les pouvoirs en place et de se débattre. Continuer la lecture
Appel en vue de la prise de position du gouvernement sur l’avenir du projet d’aéroport à NDDL
Répondant à L’assemblée du mouvement anti-aéroport du 7 novembre 2017, nous appelons à :
Rassemblement le soir de cette décision à 18H devant la préfecture de Nantes.
– Si le projet est abandonné, nous souhaitons fêter cela massivement dans la rue.
– Si le projet est maintenu, nous appelons à marquer largement notre colère.
Mais, quelque soit le résultat de cette médiation, la lutte pour l’avenir de la ZAD devra continuer et se renforcer.
Contre l’aéroport et son monde,
Le Collectif Nantais Contre l’Aéroport
Contact : cnca@riseup.net nantesnecropole.noblogs.org
Lien de l’appel de l’assemblée du mouvement: http://zad.nadir.org/spip.php?article4876