« CAPITALE VERTE » OU BIEN « CAPITALE BLEUE » ?
Partout on nous rabâche que Nantes à été élue Capitale Verte.
Ne nous laissons pas berner, cette écologie n’est que de surface et si les décideurs nous la servent outrageusement à toutes les sauces ce n’est pas pour nous féliciter, mais pour mieux nous flatter, nous endormir. Ce label, c’est entre-autre l’occasion d’imposer de nouvelles lignes de “chronobus”, mais malheureusement associées aux parkings payants et à la suppression des parkings gratuits, tout en augmentant les bouchons des heures de pointe, les chronobus étant non dépassables. De raser des quartiers pour en créer d’autres dédiés aux affaires (Euro-Nantes) ou encore de faire pousser sur 35ha de terres maraîchères des « éco-quartiers » (avec “rivières naturelles”(?)).
Être Capitale Verte , ça justifie aussi un bon nettoyage : nettoyage et uniformisation des murs et des façades, nettoyages des rues en en éloignant les pauvres et en camouflant tant bien que mal la misère. Bref, profitons en pour créer une ville bien aseptisée où tout ce qui se passe doit être sous contrôle, choisi par les autorités, et dans des cadres bien précis.
Repeindre toute cette ville en vert permet donc juste de mieux faire avaler la pilule. Et quand il s’agit de faire tourner des camions de CRS 24h/24 un peu partout et depuis des mois, bizarrement on ne nous parle plus « d’empreinte carbonne », ni de trous dans les finances publiques…
METTONS LA PRESSION POUR PORTER UN COUP D’ARRÊT DÉCISIF !
Habitant le Pays Nantais, la ville ou ses banlieues, nous sommes concerné-e-s en premier lieu par ce projet d’aéroport. Par son coût et par son développement, ainsi que par les choix associés, il conditionnera un mode de vie toujours plus encadré et contraint. Concrètement, il n’est tourné que vers le profit et décidé hors de tout cadre démocratique.
Ce projet d’aéroport n’est qu’un maillon dans une vision plus vaste d’aménagement d’une métropole ininterrompue de Nantes à Saint- Nazaire. Nous ne voulons pas de cette ville programmée, hygiéniste, de la mort des quartiers, d’un centre-ville en carton-pâte et d’une ville marketing. Nous ne voulons pas d’une échelle urbanistique toujours plus grande, consommatrice d’espaces et non propice aux rencontres. Nous ne voulons pas d’une ville qui ne nous appartiendrait plus, où le constructeur a priorité sur l’habitant.
Réapproprions-nous la rue, faisons jouer notre droit et plus si nécessaire.
Opposons nous à l’urbanisme fonctionnaliste et réducteur de libertés que tentent de nous imposer les décideurs !
Manifestation samedi 30 mars
15h, place Royale à Nantes
Documents joints
Tract de la 9ème manif mensuelle contre l’aéroport, mars 2013.pdf