Texte d’invitation à une AG de réflexion ayant eu lieu le 29 novembre 2012.
L’aéroport s’inscrit dans l’aménagement du territoire de la métropole Nantes/ St Nazaire. Il existe beaucoup d’autres projets dans cette zone qui rencontre des oppositions comme le parc Mercoeur, les ponts de franchissement de la loire, le tram/train, les chronobus, les plans de parking et de circulations, le nouveau périphérique, le centre-ville pacifier, Nantes Capital Verte et tant d’autres… Nantes, dans sa course au développement, a pour ambition de créer la métropole la plus étendue de France en faisant se rejoindre Nantes et Saint-Nazaire. Comme dans beaucoup d’autres villes, et à grands renforts d’événements tels que Nantes Estuaire ou Voyages à Nantes, il y a la volonté de conquérir des terres jusque là peu « attractives ».
Leur but est d’y attirer certaines franges aisées de la population Nantaise afin d’amorcer l’urbanisation, le bétonnage et l’implantation d’une nouvelle culture.
Ainsi tout le territoire se retrouverait compartimenté en espaces dédiés à une seule activité : pôle financier avec Euronantes, loisirs et créativité sur l’île de Nantes, banlieues et zones dortoirs dans certaines campagnes, agriculture parquée en Brière, etc…
Les décideurs, Ayrault et Auxiette en tête, assument ainsi d’avoir déjà planifié l’aménagement du territoire de la métropole jusqu’en 2030 avec une pseudo-concertation de la population.
Cette pratique de démocratie participative est un outil bien connu des municipalités PS. Elles laissent croire comme lors des enquêtes publiques que la population pourrait donner son avis et changer des choses. Mais les décisions sont déjà prises ailleurs, et tout cela n’est qu’une opération de communication.
Nous ne croyons pas à leur démocratie, et préférons celles que nous construisons ensemble dans cette lutte, au sein de l’AG, de nos collectifs et entre eux.
Nantes s’est lancée dans la compétition acharnée qui sévit entre les métropoles européennes. Chaque métropole cherche à se démarquer des autres en se créant de la singularité. Dans le cas de Nantes, après la culture, c’est l’écologie qui est devenue l’argument marketing. Ainsi Nantes a décroché son titre de capitale européenne de l’écologie en mentant sur le dossier de l’aéroport soit-disant HQE.
Cela ne l’empêche pas pourtant de raser des arbres centenaires au parc Mercoeur ou encore de planter des vergers dans le centre ville qui sont destinés à être arraché à la fin de l’année. Ceci nous ferait bien rire, si ce n’était représentatif de la nouvelle mode du capitalisme vert. L’écologie sauce capitalo devient un lobby, un marché juteux et un moyen de contrôle de la population.
Le projet de métropole Nantes Saint-Nazaire rencontre des oppositions dans différents bourg qui sont concernés par un de ses projets. Ainsi les résistances contre le tram-train, contre les nouveaux franchissements de la Loire, contre la destruction du parc Mercoeur, ou encore les luttes paysannes montrent que ces projets ne sont pas les bienvenues. Comme autrefois au carnet, au pellerin, et lors des velléité d’agrandissement de la raffinerie de Donges.